Reconversion

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vipergts365
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Reconversion

Message par vipergts365 »

Dans le Val-d'Oise, l'ancien parc d'attractions Mirapolis reconverti en complexe hôtelier
Le projet ambitionne d'aménager sur dix hectares un vaste complexe hôtelier à vocation touristique et de loisirs. La fin, peut-être, de la longue léthargie de Mirapolis.

MIRAPOLIS
Fermé en 1991, l'ancien parc d'attractions Mirapolis est toujours en quête de reconversion. Plus de trente ans que ça dure.
C’est l’histoire d’un parc d’attractions abandonné depuis plus de trois décennies. Trente trois ans que Mirapolis, le premier parc à thèmes à la française, a fermé ses portes sur fond de fiasco financier. Une longue parenthèse dont la fin n’a sans doute jamais été aussi proche.

Propriétaire d’un site d’une cinquantaine d’hectares posé sur le territoire de Courdimanche (Val-d’Oise) aux confins du Vexin français, la société Snc Cergy, filiale d’Océanis Promotion, a déposé en décembre un permis de construire solidement étayé.

Tourisme et loisirs
Comme l’exige le Plu de Courdimanche, c’est un projet à vocation touristique et de loisirs, aux antipodes de l’urbanisation massive inhérente à un quartier d’habitation, que le promoteur, dont le Qg est installé à Montpellier, s’apprête à dérouler sur une surface de dix hectares.

Au programme : un complexe hôtelier de 500 chambres réparties entre 350 hébergements en coliving* à destination des étudiants et 150 cottages de 25 m2 en location touristique. Mais également des oasis de loisirs et de détente (padel, espace bien-être, halle gourmande, bar, restaurant, bibliothèque…) ainsi qu’un parking de 300 places aménagé le long de l’avenue des Navigateurs.

« Pas de bétonnage »
Dévoilé lors du dernier conseil communautaire de Cergy-Pontoise, le dessein n’a pas convaincu l’ensemble de l’assemblée. « Nous allons construire là où nous aurions pu l’éviter », a regretté Christine Catarino, conseillère communautaire de Jouy-le-Moutier. « Tous les bâtis reposent sur des terrains qui ont déjà été artificialisés, il n’y a donc pas de nouvelle artificialisation des sols. Pour les cottages, ce sont des préfabriqués posés entre les arbres sans qu’il y ait de bétonnage », a tenté de rassurer Sophie Matharan, la maire (dvg) de Courdimanche.

Et quid des transports pour desservir le complexe hôtelier a interrogé l’élue jocassienne ? « On est à 900 mètres de la gare de Cergy-le-Haut, soit 10 à 15 minutes en marchant vite, a expliqué la maire de Courdimanche. Des trottoirs seront aménagés ainsi que des pistes cyclables qui permettront de rejoindre la gare en cinq minutes. » Des aménagements financés par le promoteur à hauteur de 1,1 million d’euros hors taxe.

Il y a sept ans, la reconversion de l’ancien royaume de Gargantua en village éco-nature pour franciliens en quête d’un moment de respiration avait pris forme. Avant de se briser net, faute de financement suffisant. Cette fois, l’essai pourrait être transformé. A condition de lever deux obstacles : la présence de gens du voyage qui squattent le site et l’absence d’étude d’impact environnemental, deux écueils qui ont conduit le préfet du Val-d’Oise à rendre un avis négatif sur le projet.


« Que vont devenir nos charmants gens du voyage ? On a 130 à 140 caravanes sur le site, soit quelque 400 personnes, a évoqué Maxime Kayadjanian (Eelv), conseiller communautaire de Cergy. Si rien n’est prévu, ils vont se retrouver sur les parkings des zones d’activités et des centres commerciaux ».

« Que fait-on de ces caravanes ? Ce n’est pas une question simple, il nous faudra apporter une réponse », a concédé le président de l’agglo cergypontaine, Jean-Paul Jeandon (Ps).

Cottages
« On nous parle de cottages, quel est le modèle économique ? Si ça devait ne pas marcher, qu’est-ce qu’on en fait », a pointé Elina Corvin (Eelv), conseillère communautaire de Cergy.

« Ce projet, sur lequel je ne porte pas de jugement, rentre dans les clous de l’urbanisme réglementaire et est conforme au Plu de Courdimanche. C’est une entreprise privée qui investit en fonds propres et en endettement, ça veut dire qu’elle croit à l’activité qu’elle va développer, a répondu, affichant publiquement sa confiance, Jean-Paul Jeandon. On a affaire à une société spécialisée dans les hôtels resort et le coliving, elle sait faire ».

« Ça fait trente ans que ça dure »
Sophie Matharan, elle, juge qu’il est grand temps de sonner le réveil de Mirapolis. « Je ne défends absolument pas ce projet mais ce sont des propriétaires privés et je crois qu’il est temps que ce bel endroit de Mirapolis devienne autre chose qu’un no man’s land avec des détritus partout en entrée de ville et des arbres coupés par les gens du voyage pour construire des bâtiments. Mirapolis, c’est un environnement qui n’est pas regardé et où on fait ce qu’on veut. Ça fait trente ans que ça dure, il faut qu’on arrive à faire quelque chose à Mirapolis. » Alors peut-être…

Un rêve est passé
Le 20 mai 1987, le parc d’attractions Mirapolis est inauguré par Jacques Chirac, Premier ministre de François Mitterrand. Le lendemain, le premier parc à thèmes à la française ouvre ses portes au public.
Une exception française à une époque où Disneyland Paris n’est encore qu’un projet. Mais l’histoire va rapidement tourner au cauchemar. Plombé par une fréquentation insuffisante, Mirapolis ferme ses portes en octobre 1991 sur fond de faillite financière. Un rêve est passé.

* nouveau mode d’habitat qui se décompose en espaces privatifs (chambre, sdb…) et partagés (salon, terrasse, coworking…)
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Raphael
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Re: Reconversion

Message par Raphael »

Merci pour le partage Viper ;)
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